Moog 921 VCO
Legacy : Le tout premier oscillateur commandé en tension créé par Bob en 1968 - le 901 - avait un gros défaut malgré un son fantastique ; le tuning (accordage) et incidemment le tracking (nombre d’octaves sonnant justes) étaient particulièrement mauvais. C’était un calvaire pour les musiciens de l’époque de jouer juste avec leur modulaire (il devait être réaccordé en permanence durant les concerts). De plus, peu de temps après, Alan Pearlman sortit un oscillateur bien plus stable pour ses ARP. Un coup de Trafalgar pour Moog qui commençait déjà à se faire griller par son concurrent… Bob doit donc relever le défi technologique et commence à développer les 921 qui sortent en 1972. Les systèmes modulaires en sont équipés et le Minimoog voit également sa carte d’oscillateurs refaite avec (la board 1 rev2).
Technology : Protégés contre les dérives thermiques et disposant d’un tracking imposant (6 octaves justes) ; ces oscillateurs répondent au doigt et à l’œil. Même en 2015, Il est étonnant de voir la précision avec laquelle ils s’accordent (et j’utilise un fréquencemètre très précis…). Mais le son n’est pas en reste : gras, lourd, riche, à l’instar des 901 qu’ils remplacent haut la main. De plus ils offrent des possibilités de synchro (verrouillage de phase) et de modulations de largeur d’impulsion (PWM) qui n’existaient pas sur les 901 (trop basiques à ce niveau...).
Comme pour les oscillateurs ARP, seule la dent de scie est générée par des transistors (le CA 3046 est un réseau de transistors NPN) et les autres formes sont obtenues par des convertisseurs (extrêmement bons, visez les photos...).
921 versus 901 : Beaucoup affirment que les 901 restent supérieurs aux 921 et c’est vrai qu’ils sont définitivement associés aux séquences légendaires de Chris Franke ou Klaus Schulze et plus récemment à Mark Shreeve (Redshift)... J’ai vraiment du mal à les départager ; ils sonnent différents mais aucun n’a réellement l’ascendant (les 2 sont 100%discrets). Certains trouvent les 901 plus doux et les 921 plus agressifs...
THE VCO : Un seul 921 permet déjà de faire de belles choses tant le son paraît « plein ». Un peu de portamento et un léger vibrato et c’est parti pour un lead from the 70s (avec un léger délai et une plate-reverb) ! Un seul oscillo permet aussi de faire de magnifiques séquences, notamment en jouant sur le PW…
Deux 921 permettent de créer des basses fabuleuses (avec ces infras caractéristiques des vieux moog) et des leads puissants (moog power) qui ont ce comportement organique typique des vieux synthés... Pour sûr, ça sonne vintage !
Et si on en empile trois 921, on a un son ultra « fat » qui fera merveille par exemple pour des basses funky (avec le filtre moog bien sûr).
Version "light"
Afin de faciliter la construction, j'ai réduit et simplifié le pcb du 921B. Certains trimmers ont été remplacés par des valeurs fixes et sont passés à la trappe le convertisseur de sinusoïdale, la synchro et les entrées de modulation. Bien entendu j'ai conservé la possibilité de les rajouter grâce à des petits pcb séparés qu'il suffit de connecter à des endroits référencés.
Au final il fonctionne super bien, comme l'original.