ARP

Alan Robert Pearlman (ARP) était le concurrent historique de Robert Moog. Moins connu et médiatisé, il s’est pourtant vendu nettement plus de synthés ARP que de Moog à travers le monde. Et notamment en France et en Allemagne où ARP était mieux distribué. En 1977, presqu'un synthé sur 2 était un ARP ! Jarre, François de Roubaix ; Schulze (…) ont fait leurs premiers albums sur du matériel ARP. Malheureusement la société a fait faillite en 1981 suite à une gestion calamiteuse et à la mise au point dispendieuse d’un contrôleur guitare…

 

La firme a produit de nombreux best-sellers, mais ceux qui nous intéressent ici sont avant tout le 2600 et l’Odyssey (le 2500 est un modulaire rarissime, l’Omni un combiné polyphonique string machine/cuivre, le Pro-soloist un monophonique à preset et l’Axxe un petit Odyssey à un VCO).

 

La concurrence avec Moog faisait rage et les deux constructeurs mettaient un point d’honneur à faire des choix radicalement opposés jusque dans les moindres détails. Heureusement la qualité des synthés ARP était au moins équivalente à celle des Moog ; le superlatif étant plus une affaire de goût personnel qu'une réalité objective (Jarre préfère ARP ; Schulze et Chris Franke Moog…).

 

Il faut dire qu’Alan Pearlman n’est pas spécialement un bricoleur du dimanche : ingénieur ultra diplômé et créatif, il a bossé pour la NASA avant de faire ses synthés. De là à dire que les synthés ARP vous envoient directement dans l'espace; il n'y a qu'un pas...

 

Les ARP ne sonnent pas comme les Moog mais c’est surtout au niveau des possibilités et de la stabilité qu’ils se démarquent : le 2600 est une véritable machine de guerre capable de rivaliser avec de gros modulaires et l’Odyssey le parfait compromis entre spontanéité (façon Minimoog) et possibilités (façon ARP 2600).

 

L'ARP 2600 est réincarné en version musclée dans le NRsynth Ancestor.