Waldorf Pulse

Le boitier a resservi pour mon projet de Yusynth Minimoog...
Le boitier a resservi pour mon projet de Yusynth Minimoog...

Synthétiseur analogique monophonique (en rack)

 

Oscillateurs: 3 DCO (pulse, saw, triangle)
Mémoires: 59 presets, 40 users
LFO: 2 (tri, sin, saw, pulse, sample & hold (0.008 Hz to 261 Hz)
VCF: VCF analogique résonnant.
Enveloppes: 2 ADSR
Arpeggiator: oui (non programmable)
Sequencer: non
MIDI: in, out, thru
CV/Gate et audio in: sur le Pulse + uniquement
Fabrication: 1996

 

Malgré les avis unanimes, j’ai longtemps cru que la réputation du Pulse était galvaudée vu son prix rikiki (pour un analogique), son look anodin et son LCD ridicule… Je m’attendais à un « petit » analo genre neptune ou MFB… Et bien grosse erreur car c’est une véritable TUERIE !  D'abord le rack sent bon la construction teutone (costaud et bien fini). Ensuite ses entrailles renferment 3 DCO mais Achtung, ils sont vraiment puissants, notamment dans les basses, alors qu'a priori ce n'est pas vraiment le point fort des DCO face aux VCO.
Le filtre lui est 100% analogique et c'est une petite merveille: moins marqué
qu’un vrai filtre Moog ou Dave Smith, plus précis également (moins "baveux") mais néanmoins assez chaud et musical.

Et enfin le meilleur : des enveloppes nerveuses qui sont responsables de la signature sonore du Pulse et de sa réputation de killer: à vous les grosses basses qui claquent et qui dégomment les enceintes (c’est vraiment son point fort). A l'écoute le Pulse a une patate gigantesque (attention au kolossal niveau de sortie) et un authentique grain analogique (mais moderne et non vintage). Très versatile grâce à ses possibilités de modulations et sa matrice, il couvre tout ce qu’on peut demander à un mono analogique: des basses rondes ou tranchantes, des leads perçants ou cuivrés, des effets, des séquences bondissantes…
Globalement je trouve que le son du pulse est parfaitement équilibré entre précision et chaleur, ce qui en fait un synthé trés passe-partout.
Evidemment il atomise n’importe quel virtual analog (soft ou hard), mais en plus, il rivalise avec des monos qui coûtent jusqu'à cinq fois son prix.
Par rapport à un ATC1, c’est nettement moins gras et chaud (moins américain donc) mais beaucoup plus "rentre dedans" car je trouve que le Studio Electronics manque d’attaque malgré l'énorme son (L'ATC1 sonne "mou", voir "pateux" en comparaison).
Pour ceux qui trouvent l'édition manuelle fastidieuse (forcément pour réduire le coût, Waldorf a lésiné sur l'interface) il existe des éditeurs logiciels trés bien faits (comme le Rekon) et associé à un boitier de contrôleurs c'est le paradis. Parce qu'en plus le Pulse dispose d'une excellente implémentation midi (et même des cv/gate sur le pulse +). Le délire, c'est qu'il est possible de les chaîner pour se construire un polyphonique à la façon des premiers Oberheim où chaque voix était un module SEM indépendant... Dommage que Waldorf n'ait pas sorti une version pleine de boutons (comme le microwave XT) ou polyphonique (comme le poly-Evolver de Dave Smith).

 

Conclusion: un synthé de choix idéal pour débuter: puissant et versatile avec une belle couleur sonore.


Cote d'occase:
Le prix du Pulse ne réflète absolument pas ses capacités. On en trouve assez facilement à 300€ , c'est bien meilleur qu'un MFB ou un Neptune et moins "sale" qu'un Evolver (et bien meilleur dans les basses!). Seul le mopho possède + ou - le même rapport Q/P; mais ce n'est pas du tout le même son et il a des bugs que le Pulse n'a pas...


les +: le son puissant, les possibilités, les mémoires, le prix... tout!
les -: Obligation d'utiliser un éditeur soft ainsi qu'un boitier de commandes midi.