Yamaha CS6R

Un tueur sous des allures sages.
Un tueur sous des allures sages.

Synthese : soustractive à lecture d'echantillons (AWM2)

Rom: 16 Mo (479 pcm)
Polyphonie : 64 voies (extensibles), multitimbral 16 (extensible)
Patchs : 256 presets (2 banques), 256 users (1 banque interne, 1 banque 

              externe (SmartMedia)
Drums kits : 8 presets, 4 user (2 internes, 2 externes)
Performances : 128 users interne, 64 users externe
Phrase Clips : 44,1 kHz, 16 bits MONO: 4 Mo interne (volatiles et non extensibles), limites a 4 kits et un maximum de 256 clips. Tous les kits et clips sont sauvegardables sur Smartmedia et rechargeables durant le fonctionnement

Effets : Master : Reverb (12), Chorus/Delay(23) - Inserts : 92 
           1 Equaliseur 5 bande sur la sortie principale
Arpegiateur : 128 presets non programmable
Sequenceur : lecture de mifiles charges sur la Smartmedia au format 0.

Connectique : 1 sortie stereo + 2 monos, 2 entrées monos, 1 port MIDI
                       1 entree breath controller, 1 sortie casque, 1 prise ToHost
Options: 2 emplacements pour cartes plugins Yamaha PLG 150
Stockage : SmartMedia 3,3 V

Production : 1999

Compatibilité: S30 et S80

 

Outre le nom, le seul point commun entre le CS6X/R et les CS1/2X est l’orientation assumée « musique électronique ». Ces synthés ne sont pas de la même trempe : les « petits » CS1/2X sont grand public alors que le CS6 est beaucoup plus pointu et professionnel; d’ailleurs les 2 lignées sont incompatibles. Yamaha a revu la gamme CS à la hausse: la machine est super puissante, originale et ouverte aux extensions. Pour une fois, ce n’est pas une énième tentative d’imitation des vieux coucous (même si elle peut aisément produire des sons rétros) ; au contraire, le CS6 est très ciblé « tendances actuelles » : sonorités distordues, séquences acides, leads tranchants, drums compressés, FX zarbis, etc… Et dans le genre c’est plus que réussi, le rendu est même parfois franchement violent (Il n’y a que les vrais analos pour le surpasser). Heureusement, pour les quadras comme moi, le synthé assure également dans les sons plus classiques : textures riches et fastueuses (les strings façon OBX sont les meilleurs jamais entendus sur un synthé numérique "abordable"), pianos excellents, cuivres bien présents, bonnes basses (même si c’est meilleur chez korg ou Emu)… Les 16 Mo de pcm sont de très bonne qualité, y compris les instruments réalistes (contrairement aux CS1/CS2X…) et le filtre numérique super efficace (forcément, il y a une obligation de résultat en techno). Ce qui frappe aussi, c’est la dynamique exceptionnelle de l’instrument dans tous les registres et la puissance du niveau de sortie: on se prend le son en pleine tronche; je suppose que les convertisseurs sont survitaminés. Les effets sont également très bons, l'inverse aurait été incompréhensible ! Dommage que Yamaha n'est pas jugé bon de lui incorporer du sampling façon A3000, car le mode phrase clip tient plus du gadget qu'autre chose... Au final, le CS6 est une excellente surprise et risque d'étonner même les utilisateurs les plus blasés. D'ailleurs il semblerait que la machine commence à être recherchée par les technoïstes avertis...

 

les +: synthé ultra puissant, qualité des sons, cartes de synthèse en option (on peut mettre un DX7 ou un AN1X dedans!).

les -: pas de sampling, de ram ou d'option permettant de rajouter des pcm (c'est vraiment dommage), mode phrase clip mono et limité.

Yamaha CS6R Demo Song ' Take me up '.mp3
Fichier Audio MP3 1.5 MB